Histoire du badminton


Les origines du badminton
La véritable contre-histoire du badminton

 

Les origines du badminton

Difficile de dénouer le fil du temps pour discerner les origines du badminton. Le jeu du volant semble avoir de nombreux ancêtres, sur différents continents, en différentes époques : du Ti Jian Zi d’Extrême-Orient au Po-Ke-An d’Amérique du Nord, du Peteca d’Amazonie au Poona indien, en passant par la Grèce, l’Égypte ou encore la Rome antique…

L’un des aïeux les plus proches du badminton est le Battledore and shuttlecock, c’est-à-dire ‘Raquette et volant’ : le but de ce jeu pour enfants était de maintenir en l’air le plus longtemps possible un volant en utilisant des raquettes.

 

1Mais la naissance du badminton dans sa version moderne serait plutôt issu d’un mariage indo-britannique. En effet, au milieu du 19ème siècle, un jeu nommé Poona (cité ci-dessus) était très populaire en Inde. En revenant des colonies indiennes en 1873, des officiers anglais s’inspirèrent de ce jeu lors d’une soirée dans le château de Badminton, proche de Bristol.

Le 5 juillet 1934, la Fédération internationale de badminton (BWF) fut créée avec neuf associations nationales fondatrices : Angleterre, Canada, Danemark, Écosse, Irlande, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pays de Galles et… France. À présent, la BWF regroupe 178 associations, fédérations nationales ou régionales.

Le badminton a fait son entrée officielle aux Jeux Olympiques d’été de 1992 à Barcelone. En 2016, 46 nations ont participé aux épreuves, regroupant un total de 172 athlètes, dont deux français.

Sources :

Jean-Yves Guillain, Histoire du Badminton – Du jeu de volant au sport olympique, 2002, Éditions Publibook

Originally a child’s game, BBC Home

Maria Antonietta Sessa, Badminton Story

BWF History, www. bwfbadminton.org

 

La véritable contre-histoire du badminton

  • De lointaines origines

Néanmoins d’autres indices, telles des peintures rupestres, laissent entendre que l’origine du badminton est bien plus ancienne que ne le suggère la version officielle. En effet, les hommes préhistoriques semblaient déjà avoir connaissance de ce jeu.

 

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Le jeu du badminton se perd dans la nuit des temps

Des fouilles archéologiques ont révélé la présence de raquettes réalisées à partir d’ossatures animales, le cordage étant généralement constitué de poils de mammouths. À proximité, il est fréquemment exhumé ce qui peut être assimilé à un volant, constitué de feuilles de fougères pressées en forme semi-sphérique et piquées de plumes de vélociraptors. Il est possible que ces différents outils aient été utilisés pour un jeu similaire au badminton moderne. Mais l’hypothèse que ce sport soit initialement une technique de chasse n’est pas écartée par certains spécialistes : le volant projeté par le système de raquette pouvait être un moyen idéal pour atteindre les globes oculaires des diplodocus dont le cou d’une longueur particulièrement prononcée mettait hors d’atteinte.

  • L’Auvergne, foyer antique du badminton

L’un des plus grands joueurs de badminton est sans doute Vercingétorix. C’est lors d’une expédition touristique de l’armée romaine au Pays des Arvernes que le chef gaulois aurait appris à Jules César l’art du jeu. Selon la tradition, les deux généraux auraient pratiqué plusieurs matchs sur le site de l’actuelle Chamalières (Puy-de-Dôme). Mauvais perdant et jaloux de leur capacité à encaisser les amortis de fond de court, Jules César finit par déclarer la guerre aux gaulois. Il maquilla cet épisode en réécrivant l’Histoire dans son best seller de l’époque : La Guerre des Gaules.

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Après avoir mis une pâtée à César en deux sets, Vercingétorix prend la fuite direction Alésia au-devant d’un Jules bien furax

 

  • Moyen-Âge : l’expansion monastique
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Un moine s’apprêtant à servir

Si la vie monastique de l’époque médiévale était essentiellement construite autour de l’agriculture, de l’artisanat et de la copie d’œuvres littéraires et religieuses, elle était aussi ponctuée de moments de détente et de compétitions acharnées.

 

L’ordre religieux des Badistu Sancti, inspiré par la figure de Saint Jean Badiste, excellait dans la pratique de ce jeu autrefois nommé Badistus minus tonus (en latin, littéralement : “ le badiste : petit mais tonique ”). Progressivement, la contraction phonétique de la devise devint Badis-mino-tonus, pour finalement aboutir à la forme contemporaine et raccourcis de Badminton. L’une des principales missions de l’ordre étant basée dans l’actuel Comté de Gloucester en Angleterre, le jeu donna son nom au toponyme. Contrairement à l’idée reçue, ce n’est donc pas le Château de Badminton qui donna son nom au sport, mais bien l’inverse. C’est ainsi que le Badminton auvergnat devint anglais et se popularisa parmi les sociétés européennes, suivi d’une diffusion mondiale.

Sources : on cherche toujours…